20 Fév.2016 Newsletter n°22 :Mépris et inconséquence


Chers Ventabrennais(es),


Au conseil municipal du 25 janvier 2016, lors de l’examen du rapport d’orientation budgétaire, nous avons analysé et critiqué certaines orientations de la majorité que nous avons jugées inappropriées pour la commune. Vous avez peut être pris connaissance,  dans le bulletin d’informations municipales, de notre position très synthétique que nous ne pouvons développer davantage afin de respecter le règlement intérieur, qui nous limite à 3000 caractères, espaces compris. Nous y reviendrons en avril pour le vote du budget prévisionnel, où nous aurons des chiffres.
Mais ce que nous n’avons pas pu vous transmettre à travers les quelques lignes qui nous sont octroyées, c’est l’ambiance qui règne lors de ces séances.
Dans la salle du conseil, les élus de la majorité sont confortablement installés autour de la table : cependant un tiers d’entre eux sont une fois de plus absents ; toujours les mêmes, ceux que l’on ne voit pas non plus aux réunions publiques, ni aux commémorations. Mais se faire élire, recevoir une indemnité mensuelle dont ne bénéficient pas les élus de l’opposition pourtant toujours présents et au fait de tous les dossiers implique, au delà d’une présence légalement obligatoire, un devoir minimum de civisme : celui de s’intéresser aux affaires de la commune, raison pour laquelle les citoyens vous ont élus et vous font confiance. Cet absentéisme traduit une démotivation totale d’un bon nombre de conseillers du groupe majoritaire mais ne gêne nullement le maire : les membres de son groupe ont été priés de signer à l’avance des « pouvoirs » laissés en blanc, permettant de récupérer leur vote sans qu’ils n’aient aucune démarche à faire, afin qu’aucune voix ne lui manque. Et on observe toujours le même silence dans les rangs de la majorité, et l’unanimité sans faille autour du chef….
Dans les échanges, on oscille entre l’humiliation gratuite, l’inattention délibérée à nos propositions et l’absence de discussions sur le fond, ce qui a été l’attitude choisie par le maire lors de ce conseil. Et nous ne pouvons qu’être désolés -et consternés- par cette forme de mépris qu’est le refus systématique de débattre, voir même d’évoquer les véritables enjeux du village. Que d’énergie perdue à vouloir dénigrer une opposition qui s’est donnée pour seule mission de porter les intérêts de tous les Ventabrennais. Certes nous ne mettons pas en cause le scrutin majoritaire mais quel gain ce serait pour Ventabren si passant outre ce rapport de force électoral , la majorité tendait la main aux compétences prêtes à servir pour le bien commun….
A de nombreuse reprises notre groupe a pointé des erreurs structurelles qui auraient pu être dramatiques pour l’avancée de la commune (ou le serons : gardons bien en tête l’achat de l’ancienne gare de Roquefavour) ; dernièrement encore la rédaction du Projet de Développement Durable (PADD) contenait dans la rédaction initiale présentée en conseil, une irrégularité cause d’annulation en justice …comme le précédent ! Ainsi notre contribution constructive a permis d’éviter le pire, comme pour l’Héritière ou encore le besoin en équipements publics.
Notre constat à ce stade de la mandature est que Ventabren s’est doté d’un régime de gestion communale très particulier dont la dénomination serait « la démocrature ventabrennaise » : contraction de démocratie et de dictature. De fait nous devons faire des rappels à la loi et parfois taper du poing sur la table pour nous faire entendre puisque cette majorité ne pratique que ce type de rapports politiques, à notre grand regret.
Il faut noter que M. le Maire se révèle le spécialiste du double-jeu : souvenons nous de ses volte faces sur la Métropole, qui ont et auront un résultat préjudiciable pour la commune.
Le cas du quartier de l’Héritière est parfaitement représentatif de ce double-jeu et de ces erreurs politiques qui risquent de peser lourd sur nos portefeuilles. Malgré l’évidence de sa médiocrité,  le Maire s’est entêté à défendre bec et ongles, pendant 4 ans, un projet désastreux tant sur le plan architectural qu’écologique même lorsque le projet, contesté par un collectif de 50 Ventabrennais qui ont accepté de participer financièrement, a été annulé par le tribunal administratif. Prétendant le recours « légalement infondé», accusant les signataires d’être responsables des amendes pour manque de logements sociaux, il les a stigmatisés aux yeux de la population pendant des mois ! Puis, touché au  printemps 2015 par une illumination, selon ses dires,  mais surtout par nos arguments qui rejoignaient ceux du Bureau d’Etude chargé de la révision du PLU, mais sans aucun mea culpa, M. Filippi a tout renié en bloc et a accepté de  lancer  une commission de travail, promise en 2008 ( !) sur un tout nouveau projet pour l’Héritière. Ce n’était depuis lors qu’auto-satisfaction pour cette réalisation annoncée pour 2017. Mais à vouloir jouer sur deux tableaux à la fois, le maire s’y est pris les pieds… En appel, la justice vient de valider les permis de construire du projet initial, ceux-là même qu’il reconnaissait exécrables depuis quelques mois. Et l’on s’interroge alors : puisque ce second projet est si bien pour la commune pourquoi le Maire a-t-il poursuivi l’action judiciaire pour défendre le premier projet ? Même si sa« révélation » tardive était sincère, pourquoi ne s’est-il pas désisté de l’instance et l’a-t-il menée jusqu’au bout ? La commune est donc désormais dans en imbroglio juridique qui ne va ni améliorer les finances, ni satisfaire les attentes des ventabrennais en matière de service public.
Inconséquence est le qualificatif qui domine le mieux l’action de cette majorité. Cette inconséquence nous a fait perdre quatre années précieuses qui auraient permis, si le maire et son équipe nous avaient écoutés dés 2011, d’avoir un quartier de l’Héritière déjà réalisé à ce jour. Nous  aurions élaboré ensemble, comme nous le faisons actuellement avec l’aide d’un architecte urbaniste,  un projet de qualité, avec des logements sociaux qui nous auraient évité les foudres du Préfet et les lourdes amendes qu’a dû acquitter la commune. Cela nous aurait épargné également les frais de justice que nous avons payés pour l’intérêt des Ventabrennais avec nos deniers personnels, ainsi que les honoraires d’avocat payés sur le budget communal. 
L’obstination du maire à ne pas écouter son opposition est un handicap pour tous et pour la commune.  Nous attendons que le maire nous explique comment il va gérer la situation compliquée dans laquelle il s’est mis et ne manquerons pas de vous tenir informés.
Inlassablement, nous continuerons à proposer notre aide pour œuvrer au profit de tous les Ventabrennais et notamment des 42% qui nous ont soutenus dans les urnes.
 Cordialement
Brigitte HERUBEL, pour les 6 élus de Vivre à Ventabren

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