Certains d’entre vous ont peut-être vu le reportage du journal régional de France 3 Provence Alpes diffusé récemment, dans lequel le Maire de Ventabren tente de faire supporter par d’autres la responsabilité d’une lourde amende adressée à notre commune pour son déficit de logements sociaux.
Dans son intervention, celui-ci travestit délibérément la réalité pour justifier son incurie aux yeux de ses administrés. Compte tenu de l’importance de l’enjeu pour les finances de la commune mais aussi pour les personnes potentiellement bénéficiaires de ces logements, il nous parait important de rétablir ici quelques vérités.
Le maire justifie du retard pris par notre commune dans la construction de logements sociaux par le recours déposé contre le projet de l’Héritière. Or le tribunal administratif de Marseille a jugé illégal ce projet en 2013, donnant ainsi raison aux cinquante Ventabrennais qui ont porté cette action dès 2011. L’opposition municipale étant constituée de six personnes, vous constaterez que le rejet de ce projet va bien au-delà d’une simple opposition d’élus dont certains ne sont même pas partie à l’instance ! Le maire a fait appel de cette décision du tribunal, empêchant de ce fait une solution plus rapide…
Il faut rappeler ici la position des Ventabrennais qui ont soutenu ce recours : c’est une aberration de regrouper 70 logements sociaux autour de la future place de village ; les autres immeubles ou maisons individuelles étant positionnés dans des espaces clôturés. Lors de la campagne, nous avons contesté ce choix mais, contrairement à M Filippi, nous avons toujours estimé que des logements sociaux étaient nécessaires pour que les Ventabrennais aux moyens modestes (nos jeunes, nos seniors, …) puissent continuer à résider sur la commune.
Si le Préfet des Bouches du Rhône a contesté la politique du maire et prélevé les amendes sur nos recettes fiscales, c’est que, depuis 2001 (date de la première élection de Claude Filippi) seulement 9 logements sociaux ont pu être construits ! Il faut savoir que le Préfet a le pouvoir d’apprécier et de moduler les pénalités au regard de la situation de chaque commune (comme l’attente de la portée d’un recours) : c’est donc l’immobilisme délibéré de Claude Filippi qui a été sanctionné -et ce malgré les rappels à la loi maintes fois répétés du Préfet.
Le maire porte donc seul la responsabilité de cet échec et ce sont tous les Ventabrennais qui en assument la lourde charge financière.
Les parents peuvent déjà témoigner de l’augmentation démesurée des tarifs communaux à Ventabren, sous couvert de l’application des rythmes scolaires.
Enfin, rappelons-nous qu’il s’est fait élire en 2001 en promettant qu’il paierait les amendes plutôt que de se soumettre au droit (loi SRU, loi UH, DALO, loi Grenelle I et II). Notons d’ailleurs que ces obligations réglementaires ont été votées sous des gouvernements de droite et de gauche. Et il continue de déclarer publiquement, comme mercredi 15 octobre en conseil municipal, qu’il assume sa politique du “non logement social”.
Notre commune est aujourd’hui pointée comme une des plus mauvaises élèves de la Région… une publicité qui coûte cher et dont tout le monde se serait bien passé !